Erna Korošec est un exemple de la façon dont une femme, à l’âge mûr, peut commencer à faire revivre le patrimoine culturel de la campagne et le transformer en une opportunité commerciale. Elle ne se dit pas entrepreneure, mais elle est satisfaite du titre d’artisan. Elle gagne son propre argent, ce qui lui donne de l’assurance et une sorte d’indépendance. Elle dit que les femmes des exploitations agricoles sont encore très impliquées dans l’agriculture et les soins familiaux. La campagne offre encore de nombreuses opportunités où les femmes peuvent utiliser l’expérience et les compétences qu’elles ont acquises dans leur travail quotidien comme une opportunité commerciale et ainsi gagner plus d’autonomie.

Dans les zones rurales où ils vivent, à Haloze, il y a un manque d’intérêt pour la mise en réseau de la communauté locale, et l’inclusion d’activités artisanales dans les écoles est trop faible. Les touristes étrangers sont particulièrement intéressés par l’artisanat. Ces produits sont, bien sûr, plus chers car ils nécessitent beaucoup de travail manuel, de compétences et de créativité, ce qui garantit l’unicité, la qualité supérieure des produits et la satisfaction personnelle. Ce type de travail fait également partie de la rééducation d’Erna, dont l’état de santé a nécessité beaucoup de travail manuel. Avec un sens des responsabilités envers le patrimoine culturel et une contribution à la préservation de la campagne, elle souhaite que la laine des races ovines traditionnelles, souvent considérée comme un déchet, soit utilisée de manière utile et lui apporte de nouveaux avantages.

Elle vend ses produits lors des événements les plus connus dans toute la Slovénie, auxquels elle assiste maintenant régulièrement. Il lui a fallu trois ans de travail acharné, d’efforts et d’études pour obtenir sa reconnaissance. Elle collabore avec l’Association slovène des éleveurs de petits bovins. Depuis un an, elle est membre de la nouvelle société Kasteli, qui opère au château de Ptuj et qui veut faire revivre les anciennes coutumes artisanales. Le lien avec le château de Ptuj a beaucoup aidé à la vente de ses produits. Elle a également servi de mentor à deux étudiants, qui participaient à un échange Erasmus en Slovénie et qui voulaient apprendre à travailler avec des produits en laine et en feutre.